Comment skier dans la neige de printemps comme un pro : 7 étapes simples
Comment skier dans la neige de printemps ?
Le printemps peut être votre saison préférée en montagne. Il y a de superbes pistes à skier, et les journées plus longues et le temps plus chaud créent une atmosphère détendue et joyeuse. Je suis présent à Courchevel depuis 1975, et mes pistes préférées à cette époque de l’année sont certainement les hors pistes autour de Chamrossa ou des creux noirs
Bien sûr, avec les températures en dents de scie, la neige de printemps passe souvent par un cycle quotidien de fonte et de regel pendant la nuit ; et pour tirer le meilleur parti de ces conditions, il faut avoir l’esprit vif. On vous présente ici une stratégie astucieuse pour maximiser votre plaisir en fin de saison.
1. Restez au lit une demi-heure de plus
Le conseil habituel est qu’il faut être le premier sur les remontées mécaniques pour bénéficier de la meilleure neige dans une station de ski. Mais ce n’est pas toujours le cas au printemps. Si le ciel a été dégagé pendant la nuit, cela signifie généralement que la neige a regelé et qu’elle sera solide comme un roc pendant les 30 à 45 premières minutes de la journée. Si vous avez l’intention de skier sur les pistes, faites une grasse matinée ou prenez un petit déjeuner tranquille et montez juste après que le soleil ait commencé à dévaler les pentes.
2. Déterminez quelles sont les pistes orientées vers l’est, le sud, l’ouest et le nord

L’heure à laquelle la neige s’adoucit est fortement influencée par l’aspect de la piste, c’est-à-dire la direction dans laquelle elle est orientée. Avant de prendre votre première remontée mécanique, déterminez quelles parties de la montagne sont orientées vers l’est, le sud, l’ouest et le nord. Commencez à skier sur les pentes orientées à l’est, car elles sont les premières à recevoir le soleil. Vous devez arriver environ 30 minutes après le lever du soleil, lorsque la couche supérieure de neige s’est un peu ramollie mais que la base est encore solide. C’est le moment idéal pour faire des virages taillés et carver et s’éclater sur une neige douce comme du velours.
3. Passez à autre chose avant que la neige ne devienne trop molle
Le soleil ne tarde pas à réchauffer les couches inférieures de la neige et les pentes orientées à l’est deviendront rapidement glissantes. Ne restez pas là à attendre que cela se produise, mais après quelques descentes, passez aux pentes orientées vers le sud, puis éventuellement vers l’ouest.
4. Finir à l’heure du déjeuner, face à l’ouest
À l’heure du déjeuner, vous avez skié le meilleur de la neige, et les pistes glacées ne sont plus que des bosses glissantes. Cela peut être très amusant et, si vous avez encore de la force dans les jambes, je vous le recommande vivement. Veillez à garder vos pieds serrés l’un contre l’autre pour former une seule plate-forme de ski et essayez de garder la tête à la même hauteur tout au long de la descente, en fléchissant les jambes en montant sur chaque bosse et en les allongeant en redescendant.
Ensuite, c’est l’heure du déjeuner. Il peut s’agir d’un pique-nique sur les pistes. Ou sur la terrasse d’un restaurant d’altitude. Dans ce dernier cas, assurez-vous d’être orienté vers l’ouest pour rester au soleil (et à la chaleur) au fil de l’après-midi. Beaucoup de ces tables s’arrachent rapidement, alors soyez prévoyant et réservez votre place.
5. Skier dans l’ombre ou à 3000 m d’altitude après le déjeuner

Pour skier après le déjeuner, prenez de la hauteur ou privilégiez les pistes orientées au nord et restées dans l’ombre. Si vous le pouvez, montez à plus de 3000 mètres d’altitude, où la neige est moins susceptible d’avoir été affectée par le cycle gel-dégel et où les conditions peuvent encore être hivernales.
6. Recherchez le slush si vous vous dirigez vers le hors-piste
Si le ski hors-piste est votre passion, vous serez heureux d’apprendre que la neige de printemps peut être presque aussi amusante à skier que la poudreuse du milieu de l’hiver. Mais comme pour le ski de piste, l’astuce consiste à skier sur la bonne pente au bon moment.
Ce que vous recherchez, c’est du slush. Par les chaudes journées de printemps, la neige devient humide et lourde, tout comme sur les pistes, et si elle regèle pendant la nuit, elle forme une croûte solide et résistante. Le lendemain matin, lorsqu’il fait à nouveau chaud, la surface se ramollit et devient glissante et lisse, avec une base ferme en dessous. C’est le slush. La skier au bon moment est une expérience délicieuse.
Le timing est essentiel. Si vous skiez trop tôt, la neige sera dure comme de la pierre ; si vous skiez trop tard, elle sera une bouillie épaisse et impénétrable. En règle générale, je dirais qu’il faut être sur la piste choisie une heure après que la lumière directe du soleil l’ait touchée pour la première fois. Mais en réalité, tout dépend de la température et de la vitesse à laquelle elle augmente. Il faut également se méfier des avalanches. Le processus de gel-dégel peut être bénéfique pour la stabilité du manteau neigeux, mais il y a toujours un risque de glissement de neige mouillée lorsque la journée se réchauffe, en particulier dans la période qui suit immédiatement une chute de neige. Vous devriez vous efforcer d’avoir terminé en fin de matinée.
Comme toujours en hors-piste, assurez-vous de porter tous les équipements de sécurité nécessaires (émetteur-récepteur, sonde, pelle, pack ABS), restez prudent et, à moins d’être un skieur expert ayant une grande expérience des conditions printanières, skiez avec un moniteur qualifié de votre station ou un guide de montagne.
7. S’initier au ski de randonnée
Le printemps est la meilleure période pour s’initier au ski de randonnée. Le temps plus chaud rend l’expérience beaucoup plus agréable qu’au milieu de l’hiver, et les journées plus longues vous donnent plus de temps pour atteindre votre destination. De plus, le processus de gel-dégel laisse généralement les pentes raides dans un état plus sûr, et c’est pourquoi de nombreux itinéraires célèbres, tels que la Haute Route, sont plus faciles à entreprendre en avril ou en mai.
Néanmoins, si les températures montent en flèche, il est préférable de partir tôt pour minimiser le risque d’avalanche. Si vous vous rendez dans l’arrière-pays, n’oubliez pas de vous préparer. Un détecteur de victimes d’avalanche, une pelle et une sonde sont indispensables, de même que de la crème solaire, de la nourriture et beaucoup de liquide.
Vous n’êtes pas convaincu que la randonnée en vaut la peine ? Jetez un coup d’œil à cette courte vidéo sur le ski de printemps au Freeride lab à Courchevel.
FAQ
Quel ski pour la neige de printemps ?
Le choix des skis dépendra de plusieurs facteurs, tels que votre niveau de ski, votre style de ski, les conditions de neige et votre taille et poids. Cela étant dit, pour la neige de printemps, qui peut être plus molle et plus humide que la neige d’hiver, il est souvent recommandé d’utiliser des skis plus larges avec une forme de rocker pour une meilleure flottaison et une meilleure maniabilité dans la neige molle.
Les skis de freeride ou all-mountain sont généralement un bon choix pour les conditions de neige de printemps, car ils sont conçus pour faire face à une variété de terrains et de conditions de neige. Les skis avec une largeur au patin de 90 à 110 mm conviendront bien pour les neiges de printemps.
Il est également important de considérer la flexibilité des skis, qui peut affecter leur performance dans les neiges molles. Les skis plus souples sont généralement plus faciles à manier et à tourner dans la neige molle, tandis que les skis plus rigides sont mieux adaptés aux skieurs plus avancés qui cherchent à prendre de la vitesse et à attaquer les pistes plus difficiles.
Il est recommandé de discuter avec un professionnel de ski ou un expert en équipement pour vous aider à trouver les skis les mieux adaptés à vos besoins et à vos conditions de ski spécifiques.
C’est quoi la neige de printemps ?
La neige de printemps est une neige qui se produit généralement pendant la fin de l’hiver et le début du printemps, lorsque les températures sont plus chaudes et que la neige commence à fondre et à se transformer. Cette transformation de la neige se produit lorsque la température de l’air est supérieure à zéro degré Celsius pendant la journée, mais qu’elle baisse en dessous de zéro degré Celsius la nuit.
La neige de printemps est souvent plus molle et plus humide que la neige d’hiver, car elle est partiellement fondue et a subi une certaine métamorphose. Elle peut être plus difficile à skier car elle offre moins d’adhérence et peut être plus difficile à contrôler. Cependant, certains skieurs apprécient la neige de printemps pour son caractère plus souple, ce qui permet de skier avec plus de liberté.
Il est important de noter que la neige de printemps peut également être plus dangereuse en raison du risque accru d’avalanches, en particulier pendant les journées chaudes et ensoleillées suivies de nuits froides. Les skieurs doivent être conscients de ces dangers et prendre les précautions nécessaires pour éviter les zones dangereuses.
Comment skier dans la neige croûtée ?
Skier dans la neige croûtée peut être un défi pour les skieurs, car cette neige est souvent dure et cassante. Voici quelques conseils pour vous aider à skier dans la neige croûtée :
Ajustez votre technique de ski : Pour skier dans la neige croûtée, vous devrez ajuster votre technique de ski. Essayez de garder vos skis parallèles et évitez les virages brusques, car cela peut provoquer une perte de contrôle. Essayez plutôt de skier en douceur et en utilisant des mouvements plus larges pour réduire les risques de dérapage.
Regardez où vous allez : La neige croûtée peut être difficile à prévoir et peut cacher des obstacles tels que des bosses ou des crevasses. Assurez-vous de regarder où vous allez et de rester vigilant pour éviter tout danger potentiel.
Choisissez la bonne vitesse : La neige croûtée peut être très dure, donc si vous skiez trop rapidement, vous risquez de perdre le contrôle et de tomber. Essayez plutôt de skier à une vitesse plus modérée pour maintenir le contrôle et éviter les blessures.
Utilisez des skis plus larges : Les skis plus larges peuvent aider à répartir le poids du skieur sur une surface plus large, ce qui peut aider à réduire le risque de s’enfoncer dans la neige croûtée. Les skis plus larges peuvent également offrir une meilleure flottaison dans la neige molle.
Passez par les zones non croûtées : Si possible, essayez de trouver des zones de neige qui ne sont pas croûtées. Ces zones peuvent être plus faciles à skier et vous aideront à maintenir le contrôle.
Comment skier dans la neige molle ?
Skier dans la neige molle peut être un véritable défi, mais avec quelques astuces et techniques, vous pouvez améliorer votre expérience de ski dans ces conditions. Voici quelques conseils pour skier dans la neige molle :
Ajustez votre technique de ski : Pour skier dans la neige molle, vous devrez ajuster votre technique de ski. Essayez de garder vos skis parallèles et utilisez des mouvements plus larges et plus souples pour contrôler votre vitesse et votre direction.
Maintenez votre équilibre : La neige molle peut être instable, il est donc important de maintenir votre équilibre en gardant votre centre de gravité bas et en fléchissant vos genoux pour absorber les chocs.
Utilisez la technique du pivot : Si vous avez du mal à maintenir le contrôle dans la neige molle, essayez d’utiliser la technique du pivot. Cette technique consiste à utiliser vos bâtons pour aider à pivoter vos skis, ce qui peut vous aider à changer de direction plus facilement.
Utilisez des skis plus larges : Les skis plus larges peuvent offrir une meilleure flottaison dans la neige molle, ce qui peut vous aider à maintenir le contrôle et à éviter de vous enfoncer. Les skis avec une largeur au patin de 90 à 110 mm conviendront bien pour les neiges de printemps.
Passez par les zones ombragées : Les zones ombragées peuvent offrir de la neige plus dure et plus compacte, ce qui peut être plus facile à skier que la neige molle. Essayez de passer par ces zones pour éviter la neige molle la plus profonde.